💬 Témoignage d'Ellen | Conseillère cadre relations médias

Découvrez Ellen, diplômée de SUP'DE COM Lyon en 2021, aujourd’hui Conseillère cadre relations médias au CHUM à Montréal.

Peux-tu nous raconter ton parcours depuis ta sortie de SUP'DE COM ? Quelles ont été les principales étapes qui t’ont conduite à travailler au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) ?

Après SUP'DE COM, j’ai démarré ma carrière dans le secteur de la santé et des services à la personne. J’ai d’abord travaillé plusieurs années dans le domaine de la téléassistance en France, un service essentiel destiné principalement aux personnes âgées et vulnérables vivant à domicile. C’est un secteur en pleine croissance, où la relation humaine est au cœur de chaque intervention. Cette expérience m’a donné une vision à 360 degrés du métier de communicant et une solide compréhension des enjeux liés à la relation avec les usagers.

En arrivant au Québec, j’ai souhaité poursuivre dans le milieu de la santé et dans le service public, où l’on peut faire une réelle différence. J’ai alors rejoint le CHUM, un établissement de santé d’envergure qui comprend 18 000 employés et qui offre les meilleurs soins à la population québécoise. Ce choix s’est imposé naturellement, puisque je voulais contribuer et mettre mes compétences au service d’une mission plus grande que moi.

Tu as récemment évolué dans ton poste au sein du CHUM. En quoi consiste ce nouveau rôle au sein du pôle médias et qu’est-ce qui t’a motivée à faire ce changement ?

Dans mon nouveau rôle au pôle médias, j’interviens davantage sur les relations avec les médias, la préparation aux entrevues, la coordination des tournages et la gestion de l’information stratégique. J’accompagne les équipes cliniques et de recherche pour valoriser leur expertise, tout en assurant un rayonnement médiatique pertinent et aligné avec les priorités de l’organisation.

Ce changement m’a motivée parce qu’il me permet d’être encore plus proche de l’action : soutenir les porte-paroles, anticiper les enjeux, contribuer à la gestion de crise et mettre de l’avant les innovations du CHUM. C’est un rôle passionnant, stimulant et dynamique, où chaque journée est différente. J’y trouve un espace parfait pour allier communication, rigueur et leadership.

Comment décrirais-tu ton rôle de conseillère cadre en relations médias ? Quelles sont tes principales missions et responsabilités au quotidien ?

Comme conseillère cadre en relations médias, je suis un point de référence pour les demandes journalistiques, je coordonne et prépare les porte-paroles et je gère l’ensemble des tournages dans l’hôpital. Je veille à ce que les messages clés soient cohérents et à ce que les équipes terrain puissent se concentrer sur leur expertise tout en étant soutenues sur le plan médiatique. C’est un rôle clé qui demande agilité, diplomatie et vision d’ensemble, et c’est exactement ce qui me passionne.

Peux-tu nous donner un aperçu concret de ton quotidien au CHUM ? Quels types de projets ou de situations rythment tes journées, entre valorisation et gestion de sujets sensibles ?

Mon quotidien au CHUM est très varié et souvent rythmé par des priorités qui évoluent rapidement. Par exemple, je peux coordonner un tournage au bloc opératoire pour mettre en lumière une nouvelle technologie utilisée par nos équipes, ou encore préparer une entrevue pour un médecin qui présente une avancée importante en recherche clinique. Je peux travailler aussi sur des projets de valorisation plus institutionnels, comme la mise en place d’un reportage sur un programme en néphrologie innovant. En parallèle, je peux gérer des dossiers plus sensibles : des demandes médias concernant des situations complexes ou encore la réponse à des questions délicates liées à la sécurité, à l’éthique ou à des sujets d’actualité touchant directement l’hôpital.

Le CHUM est un environnement complexe, entre soins, recherche et enseignement. Comment travailles-tu avec ces différentes équipes pour construire une communication cohérente et valorisante ?

La collaboration constante est indispensable. J’écoute beaucoup, je pose les bonnes questions et je prends le temps de comprendre les réalités propres à chaque milieu. Une équipe en cardiologie n’a pas les mêmes enjeux qu’une équipe de recherche en radio-oncologie, les inhalothérapeutes et les infirmières ont des rôles différents. Pourtant, chacun d’entre nous a un seul objectif : offrir les meilleurs soins aux patients.

Mon rôle est de faire le lien entre ces univers pour construire une communication qui valorise leurs expertises tout en restant claire pour le grand public. Cela implique de simplifier des notions complexes, de sécuriser l’information, de préparer des messages clés adaptés à chaque audience et de soutenir les équipes dans leurs interactions avec les médias. Je m’assure aussi que nos communications reflètent l’innovation du CHUM.

Travailler dans le milieu hospitalier demande une grande réactivité et beaucoup d’humain. Quelles qualités personnelles et attitudes te semblent indispensables pour évoluer sereinement dans cet environnement souvent sous pression ?

Je pense qu’il faut avant tout une certaine capacité à garder son sang-froid, même lorsque les situations s’enchaînent rapidement. La curiosité et l’ouverture d’esprit sont également essentielles : comprendre les réalités du terrain, les contraintes des équipes et les émotions des patientes et patients permet de mieux s’adapter. L’humilité joue aussi un rôle clé. Dans un environnement aussi grand et spécialisé, personne ne peut tout savoir. Il faut être prêt à apprendre chaque jour et à demander des précisions. Enfin, je dirai avoir une attitude proactive fait toute la différence : anticiper plutôt que réagir, chercher des solutions plutôt que souligner les obstacles. 

Tu occupes un poste clé pour l’image du CHUM. En quoi, selon toi, l’image de marque est-elle essentielle dans le milieu hospitalier ?

L’image de marque est essentielle dans un milieu hospitalier, parce qu’elle influence directement la confiance du public, l’attractivité pour les talents et la crédibilité scientifique de l’établissement. Un hôpital comme le CHUM n’est pas seulement un lieu de soins : c’est un acteur majeur en recherche, en innovation et en enseignement. Sa réputation conditionne la façon dont les patientes et patients perçoivent la qualité des services, mais aussi la manière dont les partenaires et les médias s’engagent avec nous.

Une image forte permet de valoriser l’excellence de nos professionnels et de rendre nos avancées compréhensibles pour tous. C’est un levier stratégique essentiel pour renforcer la confiance, mobiliser notre écosystème et affirmer le leadership du CHUM dans le réseau de la santé.

Comment contribues-tu à faire rayonner le CHUM dans les médias ? Peux-tu partager un exemple de projet, d’initiative ou de couverture médiatique dont tu es particulièrement fière ?

Je contribue au rayonnement du CHUM en créant des opportunités médiatiques, en identifiant les sujets porteurs et en repérant les innovations ou les histoires humaines qui méritent d’être partagées. Je suis très reconnaissante de créer une relation de confiance, chaque jour, avec les équipes pour les mettre en valeur de façon claire, juste et inspirante.

Un projet dont je suis particulièrement fière est la coordination d’une entrevue dans le journal de La Presse qui a permis de mettre en lumière une innovation au CHUM en radio-oncologie qui explore une voie prometteuse pour raccourcir la radiothérapie du cancer de la gorge et alléger le quotidien des patients. C’est la première fois qu’un traitement différent du traitement habituel donne des résultats intéressants, toutes les autres tentatives s’étant soldées par un échec.

Ce type de couverture démontre non seulement l’expertise du CHUM, mais aussi son leadership à l’échelle québécoise et même internationale.

Au-delà du résultat médiatique, ce qui me rend fière, c’est surtout d’avoir accompagné l’équipe qui travaille sur ce projet de recherche et contribué à faire rayonner leur initiative auprès du grand public.

Tu gères aussi des sujets plus sensibles (plaintes, grèves, coupures budgétaires…). Comment abordes-tu ces situations pour préserver la confiance du public et la réputation de l’établissement ?

Dans les sujets sensibles, la priorité est d’allier transparence, rigueur et sens stratégique. J’aborde ces situations en commençant par bien comprendre les faits : rencontrer les équipes concernées, valider l’information, analyser les risques et identifier ce qui doit être expliqué au public pour éviter les zones grises. Ensuite, je m’assure que les messages sont clairs, factuels et cohérents avec la position institutionnelle. Dans des contextes de tension : grève, enjeux budgétaires, plaintes, la façon de communiquer est aussi importante que le contenu. L’objectif est toujours le même : préserver la confiance, démontrer notre sens des responsabilités et montrer que l’établissement agit avec sérieux, empathie et respect de ses engagements envers la population.

Quels conseils donnerais-tu aux étudiants ou jeunes diplômés de SUP'DE COM qui aimeraient travailler dans les relations médias ou la communication institutionnelle, notamment dans le secteur de la santé ?

Je leur conseillerais d’abord de développer une solide culture générale en actualité, en enjeux sociaux et en compréhension des médias. C’est la base pour analyser une situation rapidement et construire des messages efficaces. Je recommande aussi de multiplier les expériences sur le terrain : stages, alternances ou bénévolat. Le secteur de la santé est exigeant mais très formateur. On y apprend le sens des responsabilités, la gestion de crise et la collaboration interdisciplinaire. C’est un domaine où l’on peut réellement avoir un impact, humainement et professionnellement.

Et vous ?
Si comme Ellen vous souhaitez partager votre métier, votre entreprise ou projet, n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse suivante : alumni@ecoles-supdecom.fr